J’ai écris ce texte pour eux. Et pour tous ceux qui sentent, confusément, que quelque chose ne va plus. Que le leadership que l’on célèbre est creux. Que l’Afrique que l’on nous vend est sans colonne vertébrale. Que réussir seul, c’est parfois échouer à plusieurs. Et que l’on peut gagner… en trahissant sa mission. Nous sommes la génération des paradoxes. Hyperconnectés mais fragmentés. Diplômés mais désorientés. Ambitieux mais fatigués. Et pendant que nous courons après les likes, les titres, les levées de fonds, l’Afrique réelle attend. Elle attend qu’on la regarde autrement. Qu’on la répare avec soin. Qu’on la construise avec foi. Qu’on la défende avec dignité. Ce texte est un cri de réconciliation et le début d'un ouvrage qui se concrétisera sous peu. Entre le feu de l’ambition et la sagesse de l’enracinement. Entre le besoin de réussir et l’urgence de transmettre. Entre le leadership de façade et celui qui change des vies. Je parle de leadership africain. Pas celui que l’on copie, mais celui que l’on incarne. Je parle de mentorat, cette science oubliée qui transforme une vie en héritage. Je parle de résistance, car créer, entreprendre, éduquer, soigner avec éthique est un acte de résistance sur ce continent. Je parle de solidarité, pas celle des slogans, mais celle des mains, des cercles, des tribus de feu. Je parle enfin des extrapreneurs : ces bâtisseurs qui ne veulent pas juste réussir, mais guérir, transmettre, et refuser l’impossible. Nous ne sommes pas seuls. Nous ne sommes pas trop en retard. Mais nous devons choisir. Être des suiveurs… ou des bâtisseurs. Ce texte est une carte. Une boussole. Une promesse. À ceux qui portent déjà des chantiers invisibles,